samedi, septembre 26, 2009

Grand Incendie depuis 50h à Lausanne

Nous sommes le 26, le feu continue depuis plus de 50h, et la fumée se voit depuis le balcon. L'odeur est présente dans tout Lausanne. A l'heure actuelle, l'armée doit venir renforcer les 270 pompiers romands, en inondant avec l'eau du lac les lieux, aussi grands que 450 caves, ou l'équivalent d'un tier d'un terrain de football !

Laurent Antonoff / Sylvain Muller / Rédaction online | 25.09.2009 | 20:25


Au 8 de l'avenue de Provence, on frise la catastrophe malgré les efforts de plus de cent pompiers depuis plus de 24 heures.

En début de soirée, l'officier de presse des pompiers de Lausanne Bernard Sermier indiquait que la chaleur avait dépassé en fin d'après-midi les 600 degrés, déformant la dalle du plafond du local où l'incendie fait rage depuis jeudi à 16 h - et a fini par provoquer son effondrement.

Pour éviter que la chaleur ne mine encore davantage le bâitment, il faut impérativement l'évacuer de ce sous-sol. Les autres tentatives ayant échoué, il a été décidé de percer la cour du bâtiment pour aménager une cheminée par laquelle ces calories pourraient s'échapper.

Une nuit harassante s'engage, et la lutte pour maîtriser le sinistre pourrait durer une majeure partie du week-end.

Des millions de feuillets en flammes
En fin d'après-midi, les pompiers estimaient déjà ne pouvoir maîtriser l'incendie, qui s'est déclaré hier (jeudi) après-midi dans une entreprise de stockage d'archives au numéro 8 de l'avenue de Provence, que dans la journée de samedi, au mieux.

Le secteur est bouclé depuis jeudi soir et une centaine de pompiers - dont des renforts genevois - bataillent contre le feu. Mais l'accès au deuxième sous-sol, où l'entreprise Secur-archiv stocke des milliers de documents, est très difficile, a relevé le municipal de la police, Marc Vuilleumier, qui s'est rendu sur place.

Ce sont l'équivalent de 50 000 cartons d'archives qui brûlent dans un local de quelque 2000 m2 - l'équivalent de 400 caves d'appartement.

Moteur électrique défectueux?
Hier jeudi, vers 16 h, les deux employés présents ont été alarmés par le système de détection d'incendie. Ils se sont précipités avec des extincteurs dans le local, mais n'ont pu que constater que des flammes s'échappaient d'un moteur électrique, actionnant les lourdes armoires métalliques «Compactus», avant de devoir battre en retraite.

Les pompiers ont lutté toute la nuit de jeudi à vendredi. Au matin, ils ont mis en oeuvre des ventilateurs géants, du même type que ceux utilisés lors de l'incendie dans le tunnel du Gothard, pour tenter d'extraire fumée et chaleur du local. Ce qui a provoqué des émanations de fumée dans un large périmètre.

Alors que l'odeur de feu, portée par le vent, s'est répandue un peu partout, Marc Vuilleumier recommandait ce matin aux habitants du quartier de fermer leurs fenêtres. Même si les fumées ne sont pas toxiques. "Ce n'est que du papier".

Encore 24 heures de lutte au minimum
En milieu d'après-midi, près de 24 heures après le déclenchement du sinistre, les pompiers n'avaient toujours pas pu atteindre le coeur de l'incendie: dans les locaux en flammes, il règnait alors une température de l'ordre de 450°.

Il avait donc été décidé de noyer le foyer. L'opération était en cours en fin d'après-midi, à un rythme de 4500 litres à la minute. Peine perdue, puisque la chaleur a encore augmenté.

Les archives d'industries
Atterré, le directeur de Secur-archiv Vincent Bruat parle de conséquences «catastrophiques» pour la société. Celle-ci a acheté ces locaux il y a sept ans à l'UBS, qui y stockait aussi des archives.

Mais la banque n'est pas cliente de Secur-archiv et ses papiers ne se trouvent plus à l'avenue de Provence. Ce qui était stocké là, ce sont les archives d'industries. Des millions de feuillets brûlés, rôtis ou noyés à l'heure actuelle...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour Anthony. C’est seulement aujourd’hui en vous lisant que j’apprends cette information, dont vous avez si bien expliqué la gravité. Je viens de lire l’article sur www.24heures.ch suivi des commentaires de ceux qui se permettent jugements et arrogances à l’encontre des pompiers. Bien dommage que ces petits malins ne puissent être mis au pied du mur dans une situation semblable. Après le feu, et l'eau,il semble que cet incendie va faire couler beaucoup d'encre. A lire votre prochain billet moins grave.